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Vague de chaleur et canicule, quelle différence ?

Un épisode de canicule signifie qu'une forte chaleur s'installe dans la durée : il faut pendant au moins trois jours une température de plus de 20 °C la nuit , avec en journée, des températures maximales supérieures à 33° C. Il est parfois difficile de supporter ce mercure qui grimpe. Il va pourtant falloir s'y habituer : les étés caniculaires se font de plus en plus fréquents ces dernières années années en raison du réchauffement climatique.

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Lors d’une vague de chaleur, des températures élevées sont enregistrées pendant plusieurs jours consécutifs. La canicule a ceci de particulier que la chaleur se maintient également la nuit.

Quand parle-t-on de vague de chaleur ?

On parle de vague de chaleur lorsqu'on observe des températures anormalement élevées pendant plusieurs jours consécutifs. Il n'existe pas de définition universelle du phénomène : les niveaux de température et la durée de l'épisode qui permettent de le caractériser varient, selon les régions du monde notamment et les domaines considérés (caractérisation d'un point de vue climatologique, activité de recherche, dispositif de vigilance météorologique).

Quand parle-t-on de canicule ?

Une canicule, c'est un épisode de températures élevées, de jour comme de nuit, sur une période prolongée. Dans le cadre de la vigilance météorologique, on tient en effet compte du caractère exceptionnel des températures nocturnes. Quand celles-ci sont élevées pendant plusieurs jours consécutifs, le risque de mortalité augmente chez les personnes fragiles. Comme le grand froid, la canicule représente un danger pour la santé.

Ces situations touchent l'Hexagone principalement entre début juillet et mi-août, mais peuvent également survenir en dehors de cette période. La France a ainsi connu en juin 2017 une canicule remarquable par sa précocité et son intensité : depuis 1947, seule la vague de chaleur du 18 au 28 juin 2005 avait été aussi précoce et jamais une journée de juin n’avait été aussi chaude depuis le début des relevés de Météo-France. En 2016, une canicule a touché de nombreuses régions entre le 23 et le 28 août.

D'où vient le mot canicule ?

Apparu vers 1500, le mot canicule vient de l'italien canicula, qui signifie petite chienne (du latin canis, chien). Ce nom a été donné à Sirius, l'étoile la plus brillante de la constellation du Grand Chien. Sirius se lève et se couche avec le soleil, du 22 juillet au 22 août, période où les fortes chaleurs sont fréquentes. L'appellation « jours de canicule » a fini par désigner les fortes chaleurs estivales. Aujourd'hui, ce terme est fréquemment utilisé pour désigner des jours très chauds même en d'autres saisons.

Les records de chaleur en France métropolitaine

Température la plus élevée : 46,0 °C à Vérargues (Hérault) et 45,9 °C à Gallargues-le-Montueux (Gard) le 28 juin 2019.

Années les plus chaudes depuis 1900 : 2020 (14,1 °C), 2018 (13,9 °C), 2014 (13,8 °C), 2019 (13,7 °C), 2011(13,6 °C) et 2015 (13,5 °C).

Années les plus froides depuis 1900 : 1956 (10,6 °C), 1963 (10,7 °C), 1940 et 1941 (10,9 °C) et 1962 (11,1 °C).

Épisodes de canicules remarquables depuis 1950 : 2 au 14 août 2003 (intensité exceptionnelle) et notamment du 21 au 26 juillet 2019 (intensité équivalente à la canicule de 2003, mais plus courte). Les journées les plus chaudes enregistrées en France métropolitaine sont le 5 août 2003 et le 25 juillet 2019, avec une température de 29,4 °C enregistrée en moyenne sur la France.

 

« Plan canicule » : le rôle de Météo-France

« Le plan canicule » a été mis en place après la canicule de 2003 pour anticiper et réduire les effets sanitaires des vagues de chaleur exceptionnelles. Il est activé chaque année par le ministère des Solidarités et de la Santé pendant la période estivale et s'appuie sur l'expertise de Météo-France et de Santé publique France. Il est de plus corrélé à la vigilance météorologique, dispositif coordonné par Météo-France.

Plan canicule : comment ça marche ?

Pendant la période estivale, Météo-France calcule, pour une station de référence de chaque département, des « indicateurs biométéorologiques » (i.e. les moyennes sur 3 jours glissants des températures minimales et maximales prévues) qui sont comparés à des seuils de températures minimales et maximales pouvant varier d'un département à l'autre. Ces indicateurs biométéorologiques, croisés avec les prévisions pour les jours à venir et l'existence d'éventuels facteurs aggravants permettent de définir la couleur de vigilance et le niveau du plan canicule.

• Vigilance verte/niveau 1 – veille saisonnière

Activé depuis 2018, du 1er juin au 15 septembre de chaque année, il correspond à la vigilance canicule verte de Météo-France. En cas de chaleur tardive, la veille saisonnière pourra être prolongée après le 15 septembre. 

• Vigilance jaune/niveau 2 – avertissement chaleur

Correspondant à la vigilance jaune canicule de Météo-France, il s'agit d'une phase de veille renforcée permettant aux différents services de se préparer à une montée en charge en vue d'un éventuel passage au niveau supérieur et de renforcer des actions de communication locales et ciblées, en particulier la veille de week-end et de jour férié.

• Vigilance orange/niveau 3 – alerte canicule

Il peut être déclenché par les préfets en cas de vigilance orange. Cette décision prend en compte la situation locale (niveau de pollution, autres facteurs, comme les grands rassemblements, etc.) et les indicateurs sanitaires en lien avec les Agences régionales de santé.

• Vigilance rouge/niveau 4 – mobilisation maximale

​Le niveau 4 correspond à la vigilance rouge de Météo-France et concerne les canicules avérées exceptionnelles, très intenses et durables, avec apparition d'effets collatéraux dans différents secteurs (sécheresse, approvisionnement en eau potable, saturation des hôpitaux ou des pompes funèbres, panne d'électricité, feux de forêts, nécessité d'aménagement du temps de travail ou d'arrêt de certaines activités…). Cette situation nécessite la mise en œuvre de mesures exceptionnelles.

 

 

source : meteofrance.com